C'est l'hebdomadaire Le Point qui avait divulgué l'affaire, le 27 février dernier. Le magazine affirmait que la société Event & Cie avait été retenue pour fournir certaines prestations lors de meetings de Nicolas Sarkozy, pendant la campagne présidentielle de 2012. Jusque-là, rien d'anormal. Mais Le Point assure que ces prestations ont été surfacturées. Les montants atteignant jusqu'à deux fois le prix habituel, à en croire l'hebdomadaire. Le montant du contrat s'élevait à 8 millions d'euros. Or, cette société est une filiale d'une autre, Bygmalion, qui appartient, elle, à deux anciens collaborateurs de Jean-François Copé, le patron de l'UMP.
Une nouvelle affaire pour la droite
Face à ces soupçons de collusion, le chef de file de l'opposition a dénoncé une « campagne de presse haineuse » visant à le déstabiliser, à trois semaines des municipales. Il s'est dit prêt à rendre publique la comptabilité de son parti, à condition que ses adversaires politiques et les entreprises de presse fassent de même. Une contre-attaque en se posant comme chantre de la transparence. Mais, même si le parquet de Paris précise n'en être qu'au stade des vérifications, l'ouverture de cette enquête fait de ce dossier une nouvelle affaire pour la droite.
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