«Libération»: Bruno Ledoux pour une restructuration «très conséquente»

L'avenir du quotidien Libération s'est invité dans une classe de l'Institut européen du journalisme à Paris. Le journal, en grande difficulté financière, traverse la plus grave crise de son histoire avec des ventes divisées par deux en dix ans. Pour le remettre sur pieds, Bruno Ledoux, le président du conseil de surveillance envisage une restructuration « très conséquente ».

C'est un entrepreneur, Bruno Ledoux, et l'homme d'affaires qui détient 26% de Libération n'a pas mâché ses mots. La restructuration chez Libé? Elle est « inévitable », et elle sera « conséquente ». Il y aura moins de journalistes, a-t-il prédit, et ceux qui resteront devront accepter d'écrire pour le papier, mais aussi pour le web, et d'autres rubriques que la leur.

Réseau social

Le projet de Bruno Ledoux, c'est de créer un réseau social et de transformer le siège du journal à Paris en espace culturel. La rédaction, elle, serait transférée en banlieue. Il faut tout repenser, a dit l'actionnaire, tout en conservant l'ADN du journal, il doit rester au coeur de la marque Libération. Une entreprise de presse doit se considérer comme une entreprise normale, sinon elle est condamnée.

Argent frais

Et ce sont d'ailleurs des entrepreneurs et non pas des mécènes que Bruno Ledoux sollicitera en mars pour tenter de récupérer de l'argent frais : douze millions d'euros. « Et s'il y en a chez Libération à qui cette idée de marque ne plait pas ? », demande un étudiant. Personne n'est tenu de rester, le journal n'appartient pas aux journalistes, conclut Bruno Ledoux.

Partager :