Protocolairement, c'est le troisième personnage de l'Etat. C'est pourtant lui qui assumerait l'intérim si François Hollande était empêché d’exercer le pouvoir. Mais la fonction ne lui est visiblement pas montée à la tête. Jean-Pierre Bel, le président du Sénat, a décidé d'arrêter au nom, dit-il, « d'un choix personnel très ancien ».
« Plusieurs possibilités »
En septembre prochain, après le renouvellement de la moitié de la Haute assemblée, il se consacrera à d'autres activités mais reste mystérieux sur son avenir : « J'ai plusieurs possibilités, je n'ai pas tranché ».
Elu sénateur en 1998, cet ancien trotskiste, devenu socialiste en 1983, a gravi les échelons au PS grâce à Lionel Jospin. Mais il n'a jamais occupé le devant de la scène et c'est donc un inconnu du grand public qui a été élu président du Sénat, en octobre 2011, au moment où cette chambre a basculé à gauche.
Objectif : garder le Sénat à gauche
Depuis, Jean-Pierre Bel est resté très discret dans une Assemblée devenue, elle, de plus en plus turbulente. C'est au Sénat que le gouvernement de François Hollande est le plus malmené depuis 2012. La majorité de gauche y est trop fragile pour être fiable. Du coup, le budget ou la réforme des retraites y ont été rejetés.
En septembre, l'enjeu sera malgré tout de garder cette petite majorité de gauche au Sénat. Jean-Pierre Bel a promis d'être très actif dans la campagne, avant de s'en aller.