Notre-Dame-des-Landes: Cécile Duflot «de coeur» avec les manifestants

Une manifestation contre la construction d’un aéroport à Notre-Dame-des-Landes a rassemblé ce samedi 22 février près de 20 000 personnes, selon la préfecture de Loire-Atlantique. Des affrontements ont éclaté entre les forces de l'ordre et des opposants radicaux. Six policiers ont été blessés. La volonté du Premier ministre Jean-Marc Ayrault, ex-maire de la ville, de construire cet aéroport fait hausser le ton aux écologistes et surtout à Cécile Duflot, la ministre écologiste du Logement.

Si elle n’était pas ministre, Cécile Duflot soutiendrait « plutôt deux fois qu'une » - c’est la formule qu’elle a utilisée dans le journal Le Monde - les opposants au projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Tous les cadres et les militants de son parti étaient d’ailleurs sur place à la manifestation.

Cette sortie, officiellement au gouvernement on la minimise. « La position de Cécile Duflot, on la connaissait déjà », disait ce samedi matin son collègue de l’Agriculture. Signe pourtant de la nervosité à ce sujet  : on a pu voir Stéphane Le Foll au Salon de l’agriculture lire attentivement les propos de Cécile Duflot, et cela en pleine bousculade à côté du président.

Si les écologistes haussent le ton aujourd'hui, c’est aussi parce que Notre-Dame-des-Landes est bien loin d’être leur seul désaccord avec les socialistes. Il y a, par exemple, le pacte de responsabilité, la loi sur la transition énergétique qui se fait attendre.

En revanche, localement, Notre-Dame-des-Landes n’est pas un sujet d’affrontement entre les candidates aux municipales. Socialistes et écologistes gèrent la ville de Nantes ensemble depuis trois mandats et entendent s’unir au deuxième tour.

La manifestation dégénère

Plusieurs personnes ont été blessées en marge de la manifestation contre l'aéroport, dont six parmi les forces de l'ordre qui ont également interpellé une personne. De violents heurts ont opposé certains radicaux à la police qui a fait usage de gaz lacrymogènes et de canons à eau. Certains organisateurs ont dénoncé des provocations des forces de l'ordre, visant à discréditer le mouvement . Le ministre de l'Intérieur Manuel Valls a, lui, mis en cause  l'ultra-gauche et les « Black-Bloc » anarchistes.

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