France: taxis et chauffeurs privés satisfaits de reprendre le travail

Jean-Marc Ayrault a choisi l'apaisement face à la fronde des taxis parisiens. Le Premier ministre a annoncé le gel provisoire des nouvelles immatriculations de VTC, les véhicules de tourisme avec chauffeur. C'était une des revendications de l'intersyndicale des taxis qui leur reproche leur concurrence déloyale. Ils se disent maintenant prêts à négocier avec le gouvernement.

Chez les taxis, comme chez les VTC, après quatre jours de grève, c'est le soulagement qui l'emporte. A peine une demi-heure après l'annonce de Jean-Marc Ayrault, hier jeudi 13 février, les taxis ont déclaré l'arrêt de la grève.

Yanis Kiansky est le président d'Allocab, une société de VTC. Il ne pourra pas faire immatriculer de nouvelles voitures pendant les deux mois de la négociation. Il salue pourtant la décision du Premier ministre : « Ce mouvement de grève a complètement dégénéré par la base. Il faut apaiser les tensions et je suis prêt à concéder deux ou trois semaines de gel des immatriculations afin de calmer tout cela. »

Pendant la grève, certains Véhicules de tourisme avec chauffeur ont été pris à partie par les grévistes. Ils leurs reprochent d'utiliser les couloirs de bus et de se garer sur les places des taxis qui eux payent une licence. Pendant les négociations, le gouvernement va également renforcer les contrôles.

« On reste vigilants »

Pour leur représentant CGT, Karim Asnoun, les chauffeurs ont entendu le message du gouvernement : « On est pour l’apaisement mais en restant vigilants. Le député [Thomas Thévenoud, PS, ndlr] va nous proposer un calendrier de travail d’ici soixante jours. Il doit y avoir des propositions concrètes qui vont permettre de sauvegarder les 60 000 emplois de taxis et d’améliorer la qualité du service au public, ainsi que les conditions de travail des chauffeurs. »

Le travail du député socialiste Thomas Thévenoud a débuté sitôt la décision du Premier ministre annoncée.

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