Longtemps protégée, la profession est de plus en plus concurrencée par les motos-taxis et les sociétés de voitures de tourisme avec chauffeur, qui ne peuvent travailler que sur réservation mais que les taxis accusent de prendre des clients à la volée.
L'enregistrement d'un véhicule de VTC ne coûte que 100 euros alors que les licences des taxis (à 80% artisans et propriétaires de leurs licences) se négocient autour de 230 000 euros à Paris. L'assouplissement de la législation en 2009 a favorisé la multiplication
des VTC, qui ont gagné mercredi dernier une nouvelle partie en obtenant la suspension du décret leur imposant un délai de 15 minutes entre la réservation et la prise en charge du client.
Cette décision provisoire du Conseil d'Etat a attisé la colère des syndicats qui jugeaient de toute façon ce décret insuffisamment protecteur. Pour les calmer, le gouvernement a annoncé samedi le lancement d'une mission de concertation afin de « définir les conditions durables d'une concurrence équilibrée entre les taxis et les VTC » d'ici à deux mois, et un renforcement des contrôles.