Les deux adolescents sont rentrés en France avec leur père en début de semaine, après avoir été interceptés en Turquie. Dès mercredi, ils ont été placés en garde à vue dans les locaux toulousains de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI), avant d’être transférés à Paris jeudi afin d’être entendus sur leur séjour en Turquie, ainsi qu’en Syrie pour l’un d’entre eux.
Pendant deux jours, les enquêteurs ont tenté d'établir les complicités dont ils ont pu bénéficier. Qui ont-ils rencontré sur place ? Ont-ils intégré un réseau ? Comment leur voyage a-t-il été financé ? L'un d'entre eux avait volé la carte bancaire de son père, mais cela a-t-il suffi ou le voyage a-t-il été pris en charge également par une éventuelle filière implantée en France ?
Des questions se posent également sur leur évolution personnelle. Comment se sont-ils radicalisés en aussi peu de temps ? Quels sites Internet ont-ils fréquentés ? Ont-ils rencontré des personnes qui les auraient incités à se porter candidats au jihad ? Sont-ils dangereux aujourd'hui pour la justice française ? Autant de questions qui, aux yeux du juge antiterroriste, méritent plus amples investigations.