Dès son arrivée à l'aéroport de Toulouse, une voiture de police semblait attendre, ce mardi, le plus jeune des adolescents. Son père affirme qu'il est vite rentré chez lui. Mais il est certain que les services de renseignement voudront l'entendre, lui comme son camarade d'échappée.
Il s'agit tout d'abord de déterminer leurs parcours. L'un des deux au moins pourrait avoir réussi à se rendre en Syrie, a dit à RFI une source proche du dossier. Et puis, il faut comprendre leur radicalisation : comment ces deux adolescents, dont l'un est présenté comme un jeune sans histoire, ont-ils pu vouloir faire la guerre au nom de leur religion ? Quels sites internet ont-ils fréquentés ? Avec qui ont-ils discuté ?
Quelques heures donc d'audition par les services de renseignement pour répondre à beaucoup de questions. Quelques heures dans un premier temps en tout cas. Car une enquête pour association de malfaiteurs a été ouverte à l'encontre de ces deux adolescents et, en vertu d'une récente loi, leurs éventuels actes en Syrie peuvent être jugés en France. Ils risquent donc une mise en examen.
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Mais si la justice estime qu'ils n'ont fait partie d'aucun groupe et qu'ils n'ont pas combattu en Syrie, elle pourrait décider de simples mesures administratives, telles une interdiction de quitter le territoire ou une surveillance de leurs communications.