UMP: une primaire avant la présidentielle française de 2017?

En France, l’UMP a tenu, samedi 25 janvier, son conseil national : 2 000 cadres du parti ont validé le projet d’alternance et les candidatures aux municipales et européennes. A cette occasion, le principal parti d'opposition a également franchi un pas supplémentaire vers l’organisation d’une primaire en 2016 pour désigner le candidat à la prochaine élection présidentielle.

A une très large majorité, les cadres du parti ont approuvé la mise en place d’une haute autorité chargée de l’organisation d'une primaire interne avant l'élection présidentielle de 2017. Les responsables locaux et nationaux ont également entériné la composition du nouveau bureau politique, un bureau majoritairement acquis à l’idée de cette primaire. Pas étonnant quand on sait que les possibles candidats à cette élection interne, les François Fillon, Alain Juppé et autres Bruno Le Maire, y sont bien représentés.

Hors de question donc à l’avenir de toucher aux principes de ce scrutin, a mis en garde à la tribune François Fillon : « La rénovation de nos statuts doit nous permettre de ne jamais revivre ce fiasco et d’assumer sereinement et démocratiquement les échéances à venir ».

Une primaire, « c'est ridicule »

Les proches de Nicolas Sarkozy font, eux, entendre une autre musique. Ils n’hésitent plus à mettre ouvertement en doute le bien-fondé d’un tel scrutin au cas où leur champion serait décidé à revenir. Pierre Charon, sénateur UMP de Paris : « S’il pulvérise tout le monde, ce n’est pas la peine de perdre son temps et son argent et son papier en-tête pour faire des primaires. C’est ridicule ».

La bataille entre les proches de l’ancien président et les partisans d’une primaire promet d’être acharnée. Bonne nouvelle toutefois pour ces derniers : si Nicolas Sarkozy apparaît toujours comme le grand favori des sympathisants de droite, une large majorité d’entre eux, 68%, souhaite que l’ancien président se soumette à une primaire s’il décidait de revenir.

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