France: l’UMP se rassemble autour de ses premières propositions pour l'alternance

Fin des 35 heures, baisse de la dépense publique, diminution des impôts : voici quelques-unes des mesures d’urgences annoncées, hier mercredi 18 décembre, par l’UMP. Des propositions que le principal parti d'opposition s’engage à mettre en place lorsqu’il reviendra au pouvoir. A trois mois des municipales, la formation dirigée par Jean-François Copé souhaitait surtout montrer l'image d'un parti rassemblé.

Parmi les mesures annoncées, il y a d’abord la fin des 35 heures. L’ancien ministre du Budget, Eric Woerth veut « en finir avec l’idée psychologique qui est un temps de travail défini en France, réduire les dépenses - l’objectif est à 130 milliards sur 5 ans - relancer la compétitivité des entreprises ».

Rien de révolutionnaire en soi, ces propositions étaient attendues. Des mesures débattues hier soir pendant plus de deux heures par les principaux ténors du parti. Et pas de doute à avoir, ces mesures seront mises en place une fois que la droite reviendra au pouvoir. « Justement, on a beaucoup discuté pour être sûrs qu’elles étaient crédibles, qu’on pourrait les mettre en place », détaille Marc-Philippe Daubresse, secrétaire général adjoint de l’UMP.

Une opposition capable de proposer

A travers ces annonces, l’UMP veut montrer qu’elle est à la fois capable de s’opposer et de proposer, comme le précise Eric Woerth : « Il est normal que l’opposition joue son rôle pleinement, non pas en attendant 2017 pour un programme présidentiel, c’est un autre sujet, mais que ce soit une opposition crédible et responsable qui dise aujourd’hui, si elle était au gouvernement, ce qu’elle ferait. »

L’autre objectif est de montrer, à trois mois des municipales, l’image d’un parti uni, rassemblé, alors que l’UMP apparaît pourtant toujours divisée. Loin de la jouer collectif, les principaux ténors préparent en réalité, seuls dans leur coin, la présidentielle de 2017.

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