Neuf ans après les faits, les responsables du drame de l’hôtel Paris-Opéra sont désormais clairement pointés par la justice. Fatima Tahrour, la petite amie du veilleur de nuit, a été condamnée à trois ans de prison ferme. C’est elle, précise le tribunal, qui a volontairement enflammé des vêtements au premier étage de l’hôtel, par dépit. Elle a laissé le feu se propager, sans jamais chercher à appeler les secours.
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La justice a condmané à deux ans de prison ferme Rachid Dekali, le gérant de l’hôtel, coupable de manquement aux règles de sécurité et qui, pour gagner de l’argent, a favorisé la sur-occupation de l’établissement. Et son fils Nabil, le veilleur de nuit toxicomane, a été condamné à un an ferme pour un comportement inadapté.
Soulagement des parties civiles
Sur le banc des parties civiles, c'est la satisfaction. « Un jugement exemplaire », se félicite Paul Kenmeugne, qui a perdu sa femme dans l’incendie. « C’était très important, parce que nous avons toujours dit qu’il fallait que ce procès serve à quelque chose, a-t-il expliqué. Nous nous rendons compte qu’aujourd’hui, avec ce qu'il s’est passé et que le président a expliqué, ça peut vraiment servir à quelque chose. C’est un jugement exemplaire. »
Les survivants du Paris-Opéra n’en ont cependant pas fini avec la justice. L’incendiaire Fatima Tahrour compte faire appel de ce jugement.