La salle d'audience était comble. Aux rescapés du drame se sont ajoutés leurs familles, leurs proches et une nuée d'avocats, plus d'une vingtaine d'entre eux se sont en effet portés partie civile. Car ces 5 journées s'annoncent dures émotionnellement. Au moment de la lecture de l'acte d'accusation et des noms des 24 personnes qui ont perdu la vie la nuit du drame, pas un bruit dans la salle, si ce n'est quelques sanglots.
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Cette première journée était consacrée au rappel des faits. Le président a lu les différents comptes rendus d'auditions réalisés par les policiers dans les jours qui ont suivi l'incendie.
Le feu s'est déclaré au premier étage, vers 2 heures matin. Les pompiers mettent sept minutes pour arriver, mais l'incendie se propage très vite.
Le président enchaîne les témoignages de panique. Sa voix se brise lorsqu'il raconte l'histoire d'un homme qui a vu sa femme enceinte de trois mois se défenestrer du 5e étage pour échapper aux flammes. Il règne alors un silence glacial dans la salle d'audience.
Sur les bancs des accusés, les époux Dekali, leur fils et sa compagne. Les quatre accusés restent sans réaction, le regard vide. Juste avant le début du procès, leur avocat confiait qu'ils étaient terrorisés à l'idée de faire face aux victimes.