Pacte de responsabilité: la CFDT ne veut pas signer de chèque en blanc aux entreprises

Laurent Berger, le secrétaire général de la CFDT, refuse de signer un chèque en blanc aux entreprises dans le cadre du pacte de responsabilité proposé par le président de la république, François Hollande. Le responsable syndical préconise une démarche progressive afin de s'assurer que le donnant-donnant est bien respecté.

Selon un sondage Ifop, près des trois quarts des français ne font pas confiance aux entreprises pour créer de l'emploi en échange d'une baisse des charges. C'est pourtant ce qui constitue le cœur du pacte de responsabilité mis sur la table par François Hollande. Laurent Berger, le secrétaire général de la CFDT fait preuve de la même méfiance à l'égard des employeurs.

Il préconise donc l'instauration d'une vérification étape par étape que les engagements sont bien respectés, comme il l'expliquait sur la radio nationale publique France Inter : « Ce qui ne nous irait pas, c'est qu'il s'agisse d'engagements dans le vent. C'est pour cela que nous avons préconisé une trajectoire, c'est-à-dire un allègement des cotisations qui soit progressif ; et, dans le même temps des engagements qui soient mesurables. »

Trajectoire « stoppée » si pas d'embauches

« Cette trajectoire, a poursuivi M. Berger, si elle n'est pas respectée, si elle ne produit pas d'embauches, pas d'investissements, pas de répartition des richesses; si, grosso modo, cela va dans les dividendes... Eh bien, la trajectoire, en terme d'allègement des cotisations est stoppée. »

C'est la position que Laurent Berger défendra lorsqu'il sera reçu le 27 janvier par le premier ministre pour une première discussion sur le pacte de responsabilité.

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