Le déficit de l'assurance chômage à dépassé, en 2013, les 4 milliards d'euros et la dette cumulée avoisine les 18 milliards. Si rien ne change, la dette atteindra le chiffre record de 22 milliards d'euros à la fin de l'année. Alors comment sauver l'Unédic ? C'est de cette question que les partenaires sociaux vont discuter, avec de part et d'autre des réponses différentes.
Comme l'a souligné François Hollande lors de sa conférence de presse, « il est impossible de réduire les allocations, alors que le nombre de chômeurs reste élevé ». Forts de cette déclaration, les syndicats s'opposent à toute modification des indemnités, affirmant que cela pénaliserait la consommation. De leur côté, les patrons refusent toute augmentation des cotisations, ce qui, cette fois-ci, amputerait la compétitivité des entreprises.
Le Medef semble avoir abandonné l'idée de dégressivité des indemnités au profit d'une incitation des demandeurs d'emploi à accepter un travail afin de ne pas rester inactif, sans pour autant expliquer par quel moyen y parvenir. Restent sur la table les droits rechargeables, qui permettront au chômeur de conserver ses droits acquis s'il reprend un travail, l'indemnisation pour ceux qui ont une activité réduite, l'incitation au retour à l'emploi et les critères d'éligibilité.