En 2013, les Roms, un dossier compliqué pour le gouvernement Hollande

Expulsions, démantelèment de camps, déclarations et polémiques... Le gouvernement de Jean-Marc Ayrault s'est particulièrement penché sur le dossier rom en cette année 2013, avec des prises de position et des désaccords entre ministres. Pourtant, il n'y a que 20 000 Roms en France, contre dix à douze millions dans toute l'Europe, majoritairement en Roumanie et en Bulgarie. Retour sur cette année compliquée pour un gouvernement de gauche.

Il y a de l'élection dans l'air en France. Et, pour Viviane Reding, à chaque fois qu'on ne veut pas parler de choses importantes comme le budget ou les dettes, on trouve les Roms. La vice-présidente de la Commission européenne tançait ainsi la France, en septembre 2013 après des propos du ministre de l'Intérieur, pour qui les Roms ont vocation à rentrer en Bulgarie et en Roumanie. En cause, pour Manuel Valls, des modes de vie trop différents entre Français et Roms.

En 2013, en France, près de 7 500 personnes ont été forcées de quitter leurs campements au cours de 150 démantèlements. Mais c'est l'affaire Leonarda Dibrani - en octobre - qui frappe surtout l'opinion publique. Cette lycéenne est extraite par la police devant ses camarades du bus scolaire où elle se trouve afin d'être expulsée de France. Les lycéens se mobilisent ; l'exécutif finit par proposer à la jeune fille de revenir, mais sans sa famille...

Le gouvernement est aussi à la peine quand il s'agit d'évoquer le relogement des populations évacuées. Le préfet de Lille, par exemple, a été sommé par la justice, ce jeudi, de trouver un hébergement à 17 familles roms. Un débat qui devrait s'intensifier à l'approche des municipales, en mars 2014.

Partager :