Pendant que la droite parisienne, fidèle à ses traditions, s’écharpe et se divise, le Front national, lui, se frotte les mains. Passes d’armes entre Nathalie Kosciusko-Morizet et les vieux caciques de l’UMP, ratés de l’alliance avec le centre, multiplication des dissidences : les dissensions à droite s’accroissent ces derniers temps.
Le FN compte bien profiter de ce malaise grandissant pour rogner un peu plus sur l’électorat de la candidate UMP. Une récente enquête créditait Wallerand de Saint-Just, le candidat FN, de 9% des voix au premier tour. Le trésorier du parti frontiste rêve, lui, de franchir les 10% dans plusieurs arrondissements pour pouvoir se maintenir au second tour. Le profil de la candidate UMP pourrait lui permettre de réaliser cet objectif.
Ancienne ministre de l’Ecologie, Nathalie Kosciusko-Morizet représente l’aile modérée de l’UMP. Fait marquant : elle s’est abstenue en février dernier lors du vote sur le mariage homosexuel, provoquant la colère d’une partie de son camp. Le FN tente de profiter de ce positionnement, présentant Nathalie Kosciusko-Morizet et la candidate socialiste comme « des sœurs jumelles », dont les programmes seraient quasiment similaires.
Toujours tiré à quatre épingles, Wallerand de Saint-Just veut, lui, incarner la droite conservatrice. A 63 ans, cet avocat, qui milite au Front national depuis 27 ans, a l’ambition d’apparaître comme le candidat numéro un face à la gauche. Pour ce faire, il a choisi de se présenter dans le 15e arrondissement face à la candidate socialiste, Anne Hidalgo.