C'est une lente et inexorable agonie que connait la presse papier. Qu'elle soit nationale, régionale ou magazine, aucun titre n'échappe à une baisse des ventes comprises entre 5 % et 20 % pour la seule année 2013. La faute à la crise et aux annonceurs publicitaires qui se font plus rares.
Résultat : les déficits se généralisent entrainant des suppressions d'emplois. Parmi les titres les plus menacés, le quotidien Libération. Mais il n'est pas le seul. Le groupe Le Parisien perd cette année encore 17 millions d'euros. Les actionnaires sont de plus en plus réticents à mettre la main au portefeuille. Les cessions se sont donc accélérées tout au long de l'année.
800 points de vente menacés
Le numéro un de la presse magazine, Lagardère active, a par exemple mis en vente dix de ses titres les moins rentables, qui, s'ils ne trouvent pas preneurs, seront purement et simplement fermés. Les actionnaires du Monde, eux, ont tapé du poing sur la table, menaçant de « prendre des mesures désagréables » si une réduction d’effectif n’était pas envisagée.
La baisse des ventes au numéro pourrait également entraîner cette année une suppression de 800 points de vente. Les aides à la presse, qui se chiffrent à plus de 500 millions d'euros par an, maintiennent le système en survie artificielle. La presse papier développe aussi les abonnements numériques pour tablettes et mise pour partie sur des sites payants. Mais ces revenus sont encore loin de compenser les pertes.