Le pacte d'avenir pour la Bretagne n'est pas une fin en soi. Il pourra être amélioré, complété. C'est un cadre qui fixe des objectifs et propose un financement d'environ 2 milliards d'euros. L'étape suivante, celle de la mise en œuvre, donnera forcément lieu à des aménagements. Un comité de pilotage sera d'ailleurs chargé d'y veiller.
Mais il n'empêche que pour Jean-Marc Ayrault, il s'agit d'un moment important qui marque l'aboutissement d'un dialogue entre tous les acteurs bretons, un dialogue lancé par le Premier ministre en octobre pour tenter de désamorcer la crise, parallèlement à la suspension de l'écotaxe qui avait été à l'origine des manifestations des « bonnets rouges ». Tout n'est donc pas définitivement réglé, mais on est revenu sur le terrain du débat démocratique, indique-t-on à Matignon.
A Rennes, Jean-Marc Ayrault va donc apporter des perspectives en évoquant le renouvellement du modèle breton. Il devrait aussi proposer quelques mesures de décentralisation. Une manière de tourner la page de la crise aiguë et d'essayer de convaincre que la méthode du gouvernement - celle de la concertation - est la bonne, en laissant la porte ouverte à des améliorations, pour ne pas braquer ceux qui désapprouvent déjà un pacte rédigé dans l'urgence et qui n'est pas à la hauteur des attentes des Bretons.