Créée en 1976 pour assurer la continuité territoriale entre le Continent et la Corse la compagnie maritime - trop souvent au coeur d'importants conflits sociaux - n'a jamais atteint l'équilibre financier. En 2006 la SNCM est privatisée. Véolia entre alors au capital à hauteur de 28%, Butler Capital Partners prend 38%, l'Etat garde 25% et remet au pot 125 millions d'euros pour assainir les comptes.
Les comptes plongent
Deux ans plus tard, Butler Capital Partners revend ses parts et réalise une plus-value de 60 millions d'euros ; une bonne affaire alors que les comptes de la SNCM continuent de plonger. En 2013, l'Etat et Véolia décident d'une restructuration qui laissera 700 salariés sur le carreau.
« Gâchis épouvantable »
Le rapport de la commission d'enquête parlementaire épingle Véolia et l'Etat français pour leur mauvaise gestion. Qualifiée de «gâchis épouvantable» la privatisation aura fait perdre 400 millions d'euros à l'Etat sans rien régler pour autant. Aujourd'hui, la compagnie doit, sur décision de Bruxelles, rembourser les 440 millions d’aides publiques qu'elle a reçues. De quoi la faire couler.