Vols, moqueries, insultes, brimades, menaces, coups, racket, ou encore violences à caractères sexuelles, Vincent Peillon, le ministre de l’Education nationale veut « briser la loi du silence », et combattre la montée de la violence en milieu scolaire dont sont victimes des centaines de milliers d'élèves.
Cette nouvelle campagne de sensibilisation cible en particulier le harcèlement sévissant sur le web et les réseaux sociaux. L'Education nationale a mis en place une campagne télévisée, des dessins animés qui sont diffusés dans les petites classes, un plan de formation du personnel enseignant.
Mobilisation de personnalités
Deux personnalités, Christophe Lemaître, champion d'Europe du 100 mètres, et la chanteuse Chimène Badi, témoignent dans des clips vidéo circulant sur la toile avoir été victimes de harcèlement pendant leur scolarité. L’association E-Enfance met à disposition sa plateforme d'écoute des jeunes cyber-harcelés et prodigue des conseils aux responsables des établissements scolaires.
« On informe le chef d’établissement de ce qu’il est possible de faire, explique Justine Atlan, la présidente de l’association. Et puis on va déjà stopper ce qui se passe réellement en ligne en supprimant les contenus qui sont harcelant, on peut demander au réseau social de fermer le profil de la personne qui harcèle. Eventuellement, on peut porter plainte quand il y a du harcèlement, car c’est puni par la loi autant sur internet qu’ailleurs, et c’est important de la rappeler. Ça n’est pas une zone de non-droit ».
40% des élèves affirment être agressés de façon répétée sur le net
Le cyber-harcèlement se banalise à travers les SMS, les messageries instantanées, les vidéos et les photos prises avec des smartphones, diffusées ensuite sur les réseaux sociaux, des pratiques inquiétantes qui placent les victimes dans un état d’insécurité permanent. Agir contre le harcèlement à l'école dispose d’un site internet dédié, qui propose des ressources en ligne pour aider les élèves et les familles victimes de cyber-violences.