Des milliers de lycéens dans les rues de Paris pour demander le retour des expulsés

Treize lycées étaient bloqués à Paris ce jeudi 17 octobre et plusieurs milliers de lycéens ont défilé dans les rues. Ces manifestations avaient en ligne de mire le gouvernement et plus précisément le ministre de l'Intérieur Manuel Valls. En cause, l'expulsion de plusieurs lycéens sans papiers : Léonarda, une jeune Kosovare et Khatchik, un jeune Arménien.

Le cortège des manifestants est parti de la place de la Nation à l'est de la capitale, direction place Beauvau, siège du ministère de l'Intérieur. La manifestation a été dispersée avant d'arriver au but, mais les lycéens ont tout de même réussi à se faire entendre. Les slogans étaient dirigés contre le ministre de l'Intérieur Manuel Valls et les lycéens ont fait passer le message.

« Honteux et indigne »

Pour eux, c’est clair : la gauche s'inscrit dans la continuité de la présidence précédente. Et ils sont nombreux à se dire choqués, comme cette grande jeune fille blonde de 17 ans qui marche seule. « Je trouve ça honteux qu’on ait un gouvernement de gauche et qu’il y ait des jeunes qui se fassent expulser de leur lycée alors qu’on a tous le droit à l’éducation, tout ça parce qu’ils n’ont pas de papiers, s’indignait-elle. Je trouve ça vraiment dégueulasse. C’est indigne ! Je pensais que ça avait évolué la France mais en fait, on dirait que non ».

A leur manière, les jeunes entendent rappeler la gauche à ses promesses d'égalité et de justice. C'est ce qu'explique cette jeune fille en pantalon « baggy », accompagnée de ses amies. « On pense à la petite fille qui a été expulsée. Elle était en sortie scolaire avec tous ses camardes et elle se fait expulser. Je trouve que c’est assez choquant. Alors voilà, on a un gouvernement de gauche ».

« Ils ont défendu ça pendant des années et maintenant qu’ils sont au pouvoir, ils font ça et je ne comprends pas, poursuivait-elle. C’est pas dans la logique de la gauche ! Les expulsions de jeunes qui sont à l’école et qui se battent autant que nous. Je ne vois pas pourquoi nous on serait mieux ? On a les mêmes contrôles, on a les mêmes profs et pourquoi eux n’auraient pas droit à ça ? ».

Un libre accès à l'éducation pour tous, voilà ce que réclament ces jeunes. A deux jours des vacances de la Toussaint, ils se disent déterminés à obtenir le retour en France de leurs camarades.

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