Deux fusillades et une prise d’otage dans le quartier de La Défense hier lundi et vendredi dernier déjà, le suspect avait agressé un rédacteur en chef dans les locaux de la chaîne BFM TV. Des actions criminelles qui témoignent de la détermination de leur auteur, qui agit seul, sans rien dire de ses motivations. Des mesures de protection des différents médias ont été aussitôt prises et les autorités ont diffusé très rapidement des images captées par les caméras de vidéosurveillance, avec portrait-robot et appel à témoins à la clé.
Toute une succession d’événements qu'il était possible de suivre minute par minute sur les réseaux sociaux qui ont servi, une nouvelle fois, de défouloir à certains twittos, «Aucune chasse à l'homme pour les centaines de commerçants se faisant braquer, par contre à Libération, c'est une affaire d'Etat ! » signale un tweet. « Ce qui vous indigne, c’est que ça arrive aux journalistes, la caste au-dessus de tout ! » indique un autre.
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La virulence de certains militants politiques
«Pays de sauvage, non ? Voilà qu’on attaque Libération comme une bijouterie niçoise…il n’y rien à voler pourtant, pas une idée ! » écrit Nicolas Miguet, journaliste boursier et homme politique qui s’était présenté à la présidentielle de 2012. Le tweet de Julien Nicolaï, 19 ans, responsable UMP des Hauts de Seine, est également éloquent « Les Français sont-ils exaspéré par la manipulation médiatique ? ».
Deux pages Facebook ont même été créées sur le modèle du Soutien au bijoutier de Nice -dont le succès avait suscité de nombreux commentaires et interrogations- intitulées «Soutien au tireur de Libération». Mais aussitôt créées, elles ont aussitôt disparu devant la colère des internautes.
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Cyber attaque
La plupart des messages, cependant, condamnent les agissements du forcené. A signaler également, une cyber attaque du site de Libération, lundi dans l’après-midi : le site a été victime d’une attaque par déni de service, explique Vincent Florant, directeur adjoint des éditions électroniques de Libération.
Une attaque électronique sans rapport avec les agissements du tireur fou selon Vincent Florant qui déplore aussi que des messages effrayants du web puissent se réjouir d’un tel événement. «Il a sorti un fusil et a tiré, deux fois» titre la Une de Libération et l’éditorial de son directeur Nicolas Demorand s’intitule « Nous continuerons !».
Un appel entendu et repris aujourd’hui sur tous les réseaux sociaux.