Le ministre de l'Éducation Vincent Peillon a beau défendre sa réforme, un an et demi après sa mise en place, il est toujours empêtré dans les rythmes scolaires.
Après les animateurs, les agents municipaux, les parents d'élèves, ce sont les enseignants du primaire qui expriment aujourd'hui leur colère.
Ils débrayeront localement à l’appel du SNUipp, le principal syndicat du primaire sans qu’il y ait toutefois de mot d’ordre national. Ces enseignants grévistes, qui devraient être nombreux à Paris, réclament une « réécriture » du décret sur les nouveaux rythmes scolaires.
Mobilisation importante à Paris
De leur côté, les instituteurs affiliés à la CGT ou à SUD, en grève eux aussi, exigent l’abrogation pure et simple de la réforme. Il est difficile de prévoir l’ampleur du mouvement au niveau national, mais la mobilisation devrait être importante. À Paris, le SNUipp prévoit au moins 150 écoles fermées et 70 % d’enseignants en grève.
La situation est difficile pour Vincent Peillon, qui misait beaucoup sur les activités périscolaires, notamment pour rétablir la justice sociale - des enfants de milieux populaires allaient pouvoir découvrir les échecs ou le théâtre. Il a donc suscité une grande attente chez les parents. Mais en tant que ministre de l'Éducation, il a en charge le scolaire et n'a pas de pouvoir sur le périscolaire, qui est du ressort des communes.