Un office central français pour mieux lutter contre la fraude fiscale

C'est une annonce qu'avait faite François Hollande en avril dernier, en réaction à l'affaire Cahuzac. La mise en place d'un office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales. C'est maintenant chose faite puisque le décret annonçant sa création a été publié ce dimanche 27 octobre au Journal officiel. La fraude, ou encore le trafic d'influence relèveront de cet organisme.

Pour mieux lutter contre la fraude fiscale, la direction nationale de la police judiciaire se dote d'un nouvel outil, un office central.

Généralement, en matière d'enquête sur les délits financiers et leur blanchiment, c'est l'administration fiscale qui a la main. Elle possède pour cela un outil très puissant : Tracfin, un organisme qui a un statut similaire à celui des services secrets, c'est la clé de voûte de la lutte contre ces délits.

Mais à la suite de l'affaire Cahuzac, François Hollande avait souhaité renforcer ce dispositif, mais côté policier cette fois, d'où la création de ce nouvel office central.

Il a pour cela deux intérêts principaux. Il simplifie tout d'abord le mille-feuille des structures de lutte contre la délinquance financière, puisqu'il va regrouper en son sein plusieurs brigades travaillant sur ces délits. Mais ce nouvel office va surtout faciliter les échanges internationaux d'informations dont on connaît l'importance en matière d'enquête financière.

Il dépend de la Direction centrale de la police judiciaire, et c'est elle qui gère et suit les trois canaux de coopération internationale : à savoir les systèmes d'informations Schengen, Interpol, et Europol.

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