Pour mieux lutter contre la fraude fiscale, la direction nationale de la police judiciaire se dote d'un nouvel outil, un office central.
Généralement, en matière d'enquête sur les délits financiers et leur blanchiment, c'est l'administration fiscale qui a la main. Elle possède pour cela un outil très puissant : Tracfin, un organisme qui a un statut similaire à celui des services secrets, c'est la clé de voûte de la lutte contre ces délits.
Mais à la suite de l'affaire Cahuzac, François Hollande avait souhaité renforcer ce dispositif, mais côté policier cette fois, d'où la création de ce nouvel office central.
Il a pour cela deux intérêts principaux. Il simplifie tout d'abord le mille-feuille des structures de lutte contre la délinquance financière, puisqu'il va regrouper en son sein plusieurs brigades travaillant sur ces délits. Mais ce nouvel office va surtout faciliter les échanges internationaux d'informations dont on connaît l'importance en matière d'enquête financière.
Il dépend de la Direction centrale de la police judiciaire, et c'est elle qui gère et suit les trois canaux de coopération internationale : à savoir les systèmes d'informations Schengen, Interpol, et Europol.