Manuel Valls est venu en Martinique les mains vides

Alors que la polémique Léonarda bat son plein, le ministre de l’Intérieur Manuel Valls est en tournée aux Antilles. Il vient de quitter la Martinique pour la Guadeloupe. Une tournée qui devait être axée sur la lutte contre l’insécurité, mais pas de grandes annonces à même de faire oublier, le temps d’un instant, la polémique.

Avec notre envoyé spécial à Fort-de-France, Guilhem Delteil

Il dit porter toute son attention aux Antilles, Manuel Valls. Mais si discrets soient-ils, les regards vers l’autre côté de l’Atlantique sont fréquents. Et les coups de fil aussi. Mais le ministre n’en dira rien ou pas grand-chose. Juste quelques mots pour préciser qu’il est sur la même position que le chef du gouvernement et assurer qu’il est bien un homme de gauche.

Officiellement donc, Manuel Valls est pleinement à l’écoute des revendications de ces territoires fragilisés. Une insécurité croissante, un taux de chômage au-dessus de 20%. En 24 heures de présence en Martinique, il a entendu des habitants de quartiers défavorisés, des élèves de lycée, ainsi qu’élus et forces de l’ordre.

Entendu, écouté, encouragé également, mais verbalement seulement. Car le ministre de l’Intérieur est venu les mains vides. Mis à part le déploiement à partir de 2015 de cinq radars maritimes, outil précieux dans la lutte contre le trafic de drogue, Manuel Valls n’a rien annoncé. Pas même ces renforts des forces de l’ordre qui lui ont été demandés par un policier, mercredi. « J’entends souvent ça. Mais vu la situation ici, j’étudierai cette question », s’est contenté de lui répondre le ministre.

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