« La nouvelle France », c'est le nom qu'Arnaud Montebourg avait donné à son think tank. Pas étonnant du coup de le voir porter aujourd'hui un projet baptisé « La nouvelle France industrielle ». L'homme a de la suite dans les idées. Le socialiste atypique de la primaire 2011, devenu ministre du Redressement productif après l'élection de François Hollande auquel il avait apporté son soutien précieux face à Martine Aubry, entend bien incarner désormais la reconquête industrielle dans un pays où les fermetures d'usines ont été son lot quotidien depuis plus d'un an.
Florange, Petroplus...
Florange, Pétroplus et les autres, autant de noms associés à des plans sociaux. Une fatalité contre laquelle Arnaud Montebourg a essayé de lutter. Quitte à se mettre parfois en porte-à-faux avec le gouvernement. A demander la « nationalisation temporaire » de Florange et à provoquer l'ire de Jean-Marc Ayrault. Jusqu'à évoquer sa démission. Une option refusée par François Hollande car Arnaud Montebourg pèse dans le gouvernement et selon un proche du Premier ministre, il « a veillé à ne jamais franchir la ligne rouge ».
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En incarnant la « nouvelle France industrielle », le ministre du « made in France » positive et se projette dans l'avenir. Un avenir dans lequel, il l'a confessé récemment, il n'envisage plus de se présenter à une élection, si ce n'est à la présidence de la République. Encore une provocation ? Peut-être simplement une véritable ambition.