La chute de Jérôme Cahuzac s'apparente à un véritable supplice chinois, tant elle semble interminable.
Il s'agit donc de la deuxième mise en examen pour l'ex-homme fort de Bercy. Après l'avoir inculpé de blanchiment de fraude fiscale au mois d'avril, les juges Renaud van Ruymbeke et Roger le Loire enfoncent le clou. Ils lui reprochent désormais d'avoir omis de mentionner son compte bancaire caché à son arrivée au gouvernement.
Déclaration d'intérêts à son entrée au gouvernement
Le 29 juillet dernier, la Commission pour la transparence financière avait transmis un signalement au Parquet, qui lui-même avait réagi avec célérité. Dès le 6 août l'enquête des deux magistrats instructeurs du pôle financier était élargie à la déclaration d'intérêts établie lors de son arrivée au sein du gouvernement Ayrault.
La peine encourue pour une déclaration incomplète ou mensongère de son patrimoine est une amende de 30 000 euros et une peine d'inéligibilité. Il n'y a pas de quoi effrayer la défense, muette pour le moment, d'un homme déjà à terre et sans plus d'avenir politique.
Dans sa chute, Jérôme Cahuzac a également entrainé son épouse Patricia, son associée dans leur très chic clinique parisienne d'implants capillaires. Elle aussi, le 29 août, a été mise en examen pour fraude fiscale et blanchiment de fraude fiscale. Le couple est en instance de divorce.