Il y a bien eu cette petite lueur d’espoir au cœur de l’été, ce frémissement de la croissance sur lequel les socialistes et le gouvernement comptaient capitaliser en cette rentrée. Mais voilà, les dossiers lourds se bousculent déjà, avec un premier front : la réforme des retraites.
Après une dernière rencontre ce lundi et demain mardi avec les syndicats et le patronat, Jean-Marc Ayrault en dévoilera solennellement le contenu, mercredi ou jeudi. Selon un conseiller de l’Elysée, c’est l’augmentation de la CSG qui tient la corde, la solution de financement jugée la plus juste et la plus rentable.
Pédagogie gouvernementale
Mais face à des Français qui trouvent qu’ils ont assez donné, l’heure de la pédagogie arrive : la pédagogie de l’effort développée laborieusement par le Premier ministre. Des efforts pour garantir les retraites : on n’a pas rien sans rien. Même ligne de défense pour les impôts face au « ras-le-bol fiscal », l’expression consacrée de la rentrée 2013 : sans impôts, pas de service public.
Mais le gouvernement se retrouve face à deux écueils si la barque s’avère trop chargée : un risque politique, à quelques mois des municipales. Et un risque économique : compromettre la timide reprise, cette petite flamme prête à vaciller en cas de vent mauvais.