François Hollande avait dit qu’il ne ferait jamais d’interview à l’Elysée et, finalement, il a changé d’avis. Pour son deuxième 14-Juillet en tant que président de la République, c’est au palais présidentiel qu’il va recevoir la presse. Un renoncement mais aussi le signe d’une évolution certaine de sa conception du pouvoir et de la mise en scène qui l’accompagnent après plus d’un an de présidence.
François Hollande a beaucoup hésité avant de décider des modalités de son intervention publique pour la fête nationale. D’autant plus que la situation économique et sociale est toujours aussi difficile. La situation politique est aussi particulièrement compliquée entre le retour médiatique d’un Nicolas Sarkozy pugnace, des relations conflictuelles au sein de la majorité et une cote de popularité en berne même dans l’électorat de gauche.
Plus à perdre qu'à gagner
François Hollande a donc peut-être plus à perdre qu’à gagner en s’adressant aux Français. D’ailleurs ses deux dernières interventions télévisées ont été des échecs. Mais le président de la République a quand même choisi de parler et de le faire dans un cadre solennel, peut-être justement pour bien marquer à quel point il entend incarner sa fonction, lui qui d’ailleurs a été le premier sur les lieux de la catastrophe ferroviaire de Brétigny-sur-Orge vendredi 12 juillet afin de montrer sa solidarité avec les Français qui souffrent.