L'entretien a duré une heure. Et François Hollande a réuni toutes les parties. Les familles bien sûr, mais également les ministres Fabius et Le Drian, ainsi que les présidents d'Areva et de Vinci, les deux sociétés pour lesquelles travaillaient les otages au Niger.
« François Hollande a indiqué qu'il était le seul maître à bord », rapporte un participant. « Nous lui avons dit que dans ce cas, il a une obligation de résultat ». Sans donner de détail, le président français a également expliqué que l'Etat a mis en place une filière unique de négociations avec les ravisseurs dans ce dossier.
Une cellule réduite autour de Bernard Bajolet
Cette cellule réduite est articulée autour de Bernard Bajolet. Arabophone, ancien ambassadeur en Irak et plus récemment en Afghanistan, l'actuel directeur de la DGSE - les services extérieurs français -, a activement participé à différentes libérations d'otages français dans ces régions.
« Nous ne voulons plus poser de questions sur comment. Mais uniquement savoir quand nos otages seront libérés », explique l'un des proches.
« L'Elysée nous dit qu'il fait reprendre le dossier sur de bonnes bases, ajoute un autre. Cela veut-il dire que rien de bon n'a été fait jusqu'ici ? Nous n'avons aucune preuve de vie, aucune information concrète depuis 2012. Le temps presse ».
Dernier espoir déçu pour les familles : al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) avait annoncé fin juin une nouvelle vidéo des otages. Mais malheureusement, elle n'a toujours pas été diffusée.