Ce n'est pas un mea culpa, Dominique Strauss-Kahn l'avait fait devant près de 14 millions de téléspectateurs français, cinq mois après son arrestation très médiatisée à New York. Il ne s'agit plus ici de s'excuser pour faute morale, ni de revenir sur le fond de l'affaire du Sofitel, mais bien de dénoncer la mise en scène de son interpellation.
DSK reste un homme en colère. Avoir été exhibé menotté devant les caméras du monde entier à la sortie d'un commissariat, traité comme un criminel, sans que l'on ne tienne compte de la présomption d'innocence, il ne l'a jamais accepté. Ces images avaient d'ailleurs provoqué une onde de choc en France et brisé ses ambitions présidentielles alors qu'il était le favori des sondages.
Opération réhabilitation
Pour les communicants qui s'occupent de son image, la stratégie vise à réhabiliter l'homme après une longue absence médiatique. Le but est de montrer un DSK de retour aux affaires, non pas sur la scène politique, mais bien dans son domaine de prédilection, l'économie.
Face au journaliste de CNN, le professeur Strauss-Kahn livre d'ailleurs son analyse sur la crise bancaire et l'inertie de l'Union européenne. L'interview de Dominique Strauss-Kahn sera diffusée sur CNN dans son intégralité ce mercredi soir, à 21h, heure de Paris.