Villeneuve-sur-Lot a été le théâtre d’un véritable séisme politique pour les deux partis de gouvernement. Car entre les deux tours de l’élection législative partielle qui devait désigner un successeur à Jérôme Cahuzac, le Front national a progressé de 22 points. Et c’est le front républicain qui s’est fissuré.
A seulement neuf mois des élections municipales, le résultat sonne comme un sérieux avertissement. Un avertissement pour le PS d’abord, qui vient de perdre sa huitième élection législative partielle. A Villeneuve, son électorat a clairement fait le choix d'une nouvelle forme de « ni-ni » : ni FN, ni UMP. Quand il n'a pas fait le choix de voter Front national.
Le FN dédiabolisé
C’est l'un des enseignements de ce scrutin : le FN n'est plus le parti repoussoir. Au contraire, il ratisse encore plus large dans les classes populaires en siphonnant en partie les voix du PS.
L’UMP, malgré la victoire de son candidat, n’as pas de quoi se réjouir non plus. La poussée de l'extrême droite relance notamment le difficile débat au sein du parti, entre les tenants d'une ligne décomplexée version Jean-Francois Copé et ceux, nombreux, qui rejettent toute dérive droitière et incartades sur les terres frontistes.
Les futurs débats à droite comme à gauche s’annoncent animés. Les questions de stratégies à tenir pour les prochaines municipales, elles, se voient relancées.