France: une grande conférence sociale sous tension

La grande conférence sociale pour l’emploi s’ouvre ce jeudi matin dans un climat social tendu. Au menu de cette conférence inaugurée ce matin par François Hollande : la réforme des retraites, l’emploi et la formation professionnelle. Un exercice qui s’annonce périlleux pour le gouvernement.

La grande conférence sociale pour l’emploi commence ce jeudi matin. Dans un climat social tendu, le gouvernement va s’entretenir avec les partenaires sociaux jusqu’à vendredi soir. La priorité affichée : l’emploi. La conférence devrait permettre de faire le point sur ce qui a été fait : les contrats aidés, les contrats de générations, l'accord sur la sécurisation de l'emploi... très diversement apprécié. L'accent sera mis sur la formation professionnelle, celles des chômeurs et celles des seniors pour que chaque emploi non pourvu trouve preneur, sur les emplois de demain, sur les filières à développer. La question des salaires devrait aussi être abordée après l'annonce du gel de celui des fonctionnaires en 2014.

Pas de décision attendue

L’autre gros dossier, c’est la réforme des retraites. C'est d'ailleurs le dossier prioritaire pour le Medef, qui a qualifié d'invraisemblables les pistes envisagées dans le rapport Moreau tant sur l'allongement de la durée de cotisation, que sur la hausse des cotisations pour les entreprises, les salariés et les retraités. La CGT et Force ouvrière préparent déjà les défilés de la rentrée. Aucune décision n'est attendue à l’issue de la conférence, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a rappelé que son objectif était de lancer la concertation et le dialogue, à l'image de la conférence de l'an dernier.

Dialogue social privilégié

Pour les députés de la majorité, cette méthode est la bonne, à l’instar du député socialiste Jérôme Guedj : « Il y a tout juste un an, on sortait du sarkozysme qui avait consisté à mépriser les corps intermédiaires et à considérer que les syndicats et même que les organisations patronales étaient des empêcheurs de tourner en rond. Moi je préfère le dialogue social ». Du côté de l’opposition, on ne voit pas les choses de la même façon. Hervé Mariton défend le dialogue social de l’ère Sarkozy tout en admettant une différence d’approche : « Etre plus attentif à l’égard des partenaires sociaux, cela me paraît une bonne chose. La réalité, c’est que sous le mandat précédent on a aussi été très attentifs aux partenaires sociaux. La réalité est qu’ils ont plus été dénoncés dans le discours que dans l’action ».

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