Pour rendre le renseignement intérieur plus opérationnel, Manuel Valls a choisi la méthode douce. Pas de révolution, mais plutôt l’approfondissement et le renforcement de ce qui existe déjà. Avec deux changements toutefois.
Le premier concerne la Direction centrale du renseignement intérieur, née sous la présidence de Nicolas Sarkozy et disposant de plus de 3 000 fonctionnaires. Chargée du terrorisme et du contre- espionnage, elle portera désormais le nom de Direction générale de la sécurité intérieure et sera rattachée au ministre de l’Intérieur.
Professionnels issus de la société civile
Au cours des cinq prochaines années, elle pourra embaucher 430 personnes, dont 260 professionnels venant de la société civile: analystes, informaticiens, sociologues, linguistes.
Du côté de la sous-direction de l’information générale, pas de révolution non plus. Responsable du renseignement traditionnel, comme les violences urbaines, l’islam radical ou les mouvements sociaux, cette structure changera elle aussi de nom, pour s’appeler le Renseignement territorial.
Manuel Valls souhaite valoriser ses 1 900 policiers et gendarmes qui se trouvent en première ligne pour détecter les signes de radicalisation pouvant déboucher sur des actes terroristes.