« Je n'ai pas beaucoup d'amis », se plaignait Claude Guéant il y a quelques années. Il risque d'en avoir encore moins. Jean-Pierre Raffarin, Valérie Pécresse, Benoist Apparu ou Pierre Lellouche : ils sont quelques-uns à l'UMP à avoir déjà lâché l'ancien secrétaire général de l'Elysée.
Et même chez les sarkozystes, à part Nadine Morano, on n'a pas entendu grand monde défendre Claude Guéant. Celui que l'on surnommait « le cardinal », ou « le vice-président », tant son rôle et son influence aux côtés de Nicolas Sarkozy, entre 2002 et 2012, imposait le respect à droite, ferait-il aujourd'hui figure de pestiféré ?
Même Sarkozy...
A l'UMP, l'homme pouvait être craint, mais on ne l'aimait pas : pas du sérail, jamais élu. Sa défense à géométrie très variable dans l'affaire des primes en liquide a beaucoup désarçonné. Et au vu des derniers éléments dans l'affaire Tapie, Claude Guéant s'attend à une nouvelle convocation devant les juges.
Même Nicolas Sarkozy, qui craint les éclaboussures, commencerait, en privé, à charger son ancien bras droit. Tout semble ainsi fait pour établir un cordon sanitaire autour du préfet désormais sulfureux. Nicolas Sarkozy le sait bien : le principal obstacle à son retour en politique, ce sont les affaires.