France: la primaire UMP se poursuit à Paris, malgré tout

Pierre-Yves Bournazel, l’un des quatre candidats en lice pour affronter la socialiste Anne Hidalgo aux municipales de l’an prochain, avait réclamé, vendredi 31 mai, la suspension du scrutin. Mais le Conseil supérieur de la primaire, réuni en urgence ce samedi 1er juin dans l'après-midi, en a décidé autrement.

Après trois heures et demie de réunion, en présence de trois des quatre candidats, Nathalie Kosciusko-Morizet s’étant fait représenter – « Blanche-Neige ne parle pas aux nains », selon son entourage - le Conseil supérieur de la primaire a tranché : on ne change rien. Malgré les défaillances avérées d’un vote sur Internet sans contrôle d’identité, la primaire est maintenue.

L'idée d'une primaire pour 2017 largement écornée

« L’intérêt général », l’esprit de responsabilité ont prévalu, six mois après le duel Copé-Fillon. Mais voilà, le mal est fait. Le doute et la suspicion entachent d’ores et déjà la désignation du candidat UMP aux municipales à Paris. Et obèrent ainsi la légitimité que la favorite, Nathalie Kosciusko-Morizet, espérait tirer de ce rendez-vous démocratique avant d’affronter la socialiste Anne Hidalgo.

Autre effet ricochet : s’il fallait tuer l’idée de primaire auprès des militants UMP, on ne s’y prendrait pas autrement. « Pas question d’une primaire pour désigner notre candidat pour la présidentielle de 2017 », se sont ainsi empressés de déclarer en cœur les époux Balkany, proches de Nicolas Sarkozy qui doit, depuis vendredi, se frotter les mains.

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