Avec la primaire à Paris, l’UMP de nouveau en proie aux querelles internes

Dès le premier jour de la primaire UMP à Paris - qui s’achèvera lundi 3 juin - pour désigner le candidat de la droite aux municipales de mars prochain, des accusations de fraude ont été lancées par l’un des quatre candidats. Pierre-Yves Bournazel a ainsi demandé la suspension du scrutin sur internet. Le vote continue, mais le Conseil supérieur de la primaire se réunit en urgence ce samedi après-midi.

Des électeurs inscrits qui ne peuvent pas voter, quand d’autres sont inscrits sans leur consentement. La primaire parisienne de l’UMP est en train de virer au ridicule, et c’est l’un des quatre candidats qui le dit, Pierre-Yves Bournazel, le plus jeune challenger de la favorite Nathalie Kosciusko-Morizet. C’est elle, en quête de légitimité, qui tenait à cette primaire, et elle est peut-être en train de le regretter, alors que les socialistes parisiens, tous unis derrière leur candidate Anne Hidalgo, se frottent déjà les mains.

En début de soirée, le patron de l’UMP, Jean-François Copé, a dû sortir de son silence pour lancer un appel « au sang-froid ». En novembre dernier, l’UMP était déjà au bord de la scission après une guerre des chefs entre ce dernier et l'ancien Premier ministre François Fillon. Six mois plus tard, les militants UMP expriment une nouvelle fois leur désarroi.

Antoine Rufenacht, le président du Conseil supérieur de la primaire, a pour sa part demandé, ce samedi, aux candidats « de se taire », rappelant que « pendant la période du vote la règle est que les candidats se taisent ». L'autorité de supervision doit se réunir à 16h pour faire un point d’étape sur le déroulement du vote.

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