Un refus des militants permettrait aux chefs d’éviter un nouveau psychodrame, après l’élection contestée du mois de novembre. Dans cette lutte fratricide, Jean-François Copé et François Fillon avaient laissé beaucoup de plumes. Leur cote de popularité avait nettement chuté.
A tel point que le président de l’UMP Jean-François Copé apparaissait en fin d’année dernière comme l’homme politique le plus détesté de France. Hors de question donc pour les deux hommes de revivre un tel scénario, surtout à quelques mois des élections municipales, un scrutin sur lequel le principal parti d’opposition fonde de nombreux espoirs de reconquête.
En cas de réponse négative des militants, Jean-François Copé conservera la présidence du parti jusqu’au terme de son mandat, en novembre 2015. Une petite revanche pour celui qui a longtemps été accusé d’avoir truqué le scrutin de novembre dernier.
Si François Fillon a accepté de faire machine arrière sur un nouveau vote pour lequel il s’est longtemps battu, c’est qu’il ne veut pas une nouvelle fois écorner son image en vue de la présidentielle de 2017. L’ancien Premier ministre a également accepté de lâcher du lest, car il a été entendu sur un point : une primaire ouverte en 2016, qui permettra de choisir le candidat de la droite pour l’élection présidentielle de 2017.
Le principe a été acté au mois d’avril par le parti. Les militants devront l’entériner à la fin du mois de juin. Car outre la question sur un nouveau vote, ces derniers devront également se prononcer sur les nouveaux statuts du parti.