Le procès du Mediator aura bien lieu, une victoire pour les parties civiles

Le tribunal correctionnel de Nanterre a décidé, ce mercredi 22 mai, la poursuite du procès du Mediator, médicament accusé d'avoir déjà causé des centaines de morts en France. Un procès qui va donc continuer en l'absence du fondateur des laboratoires Servier, Jacques Servier, absent pour raisons de santé. Quelque 700 parties civiles demandent réparation, reprochant à Jacques Servier de les avoir « délibérément » trompées sur la composition du Mediator.

Avec notre envoyé spécial au tribunal correctionnel de Nanterre, Franck Alexandre

N’en déplaise aux prévenus et en premier lieu à Jacques Servier, il va bien avoir lieu ce premier procès pénal du Mediator. La défense avait pourtant bataillé pour obtenir un renvoi du dossier au profit de la juridiction parisienne où une instruction très complète sur le Mediator est sur le point de s’achever.

Et les avocats de Jacques Servier plaidaient qu’il était inéquitable d’être jugé, ici, à Nanterre, alors que pour les mêmes faits, Jacques Servier est mis en examen à Paris. Leur objectif : gagner du temps, éviter coûte que coûte que le fondateur des laboratoires Servier, 91 ans, et dont la santé est fragile, ne soit amené à comparaître. Mais ces arguments ont été balayés par le tribunal.

Les parties civiles, qui avaient directement saisi la justice par une citation directe pour obtenir un procès rapide, ont gagné leur pari. Les débats sur le fond vont pouvoir commencer et entrer dans le vif du sujet.

Demain, Irène Frachon, la pneumologue qui, la première, a alerté sur les dangers du Mediator, est appelée à témoigner. 

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