Affaire Cahuzac: les auditions de la commission d’enquête parlementaire débutent

L’affaire Cahuzac est au centre de l’actualité ce mardi 21 mai. L’exécutif et les membres du gouvernement étaient-ils au courant que l’ancien ministre du Budget détenait un compte en Suisse ? C’est ce que va tenter de savoir la commission d’enquête parlementaire dont les auditions débutent ce mardi. Une vingtaine de personnes au total seront entendues d’ici juillet. Parmi eux, Jérôme Cahuzac lui-même, mais également Pierre Moscovici, le ministre de l’Economie, Manuel Valls, son homologue de l’Intérieur ou encore Christiane Taubira, la garde des Sceaux. La commission débute ses travaux ce matin par les auditions des journalistes de Mediapart, Edwy Plenel et Fabrice Arfi.

C’est par eux que le scandale est arrivé. Le 4 décembre 2012, Médiapart met en ligne un enregistrement sonore d’une personne qui affirme détenir un compte en Suisse. Cette personne, c’est Jérôme Cahuzac, accuse alors l’auteur de l’article, le journaliste Fabrice Arfi. Le ministre du Budget passera aux aveux quatre mois plus tard, le 2 avril 2013. Que s’est-il passé entre ces deux dates ? L’exécutif était-il au courant de l’existence de ce compte ? A l’occasion de ces auditions, Edwy Plenel, le fondateur de Médiapart, devrait réitérer ses accusations contre le pouvoir en place.

Pierre Moscovici, le ministre de l’Economie, a selon lui, « instrumentalisé l’administration fiscale pour protéger Jérôme Cahuzac », ce dont s’est toujours défendu le ministre. Edwy Plenel reproche également à François Hollande de ne pas avoir pris conscience dès les premiers temps de la gravité de l’affaire. Il n’a « pas d’excuse », estime l’ancien journaliste du Monde. L’autre personne à l’origine de l’affaire et qui sera entendue ce mardi, c’est Michel Gonnelle, l’un des adversaires politique de Jérôme Cahuzac à Villeneuve-sur-Lot. C’est lui qui a donné l’enregistrement sonore à Médiapart.

L’ancien élu RPR affirme avoir appelé l’Elysée à la mi-décembre pour corroborer les informations du site internet, un appel confirmé par l’Elysée, qui lui conseilla alors de transmettre les éléments dont il disposait à la justice. Car l’exécutif a toujours assuré n’avoir jamais mis en place d’enquête parallèle pour vérifier les accusations de Médiapart.

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