C’est l’audition d’un témoin-clé qui a fait pencher la balance. Selon le quotidien Le Monde, il s’agit de Pierre Condamin-Gerbier, un Français, ancien cadre de Reyl et Cie, un établissement financier suisse qui avait géré notamment les avoirs de Jérôme Cahuzac.
Interrogé le 18 avril, Pierre Condamin-Gerbier aurait affirmé devant les juges du pôle financier parisien Renaud Van Ruymbeke et Roger Le Loire que Reyl et Cie comptait plusieurs autres clients français.
Violation du secret bancaire : un délit pénal en Suisse
Pour l’heure rien ne prouve que les titulaires de ces comptes aient cherché à frauder le fisc français. Les magistrats considèrent néanmoins posséder assez d’éléments pour mener des recherches plus approfondies.
Les noms des clients français ne sont pas encore connus. Pierre Condamin-Gerbier a refusé de les livrer et réclame des garanties judiciaires, conscient que la violation du secret bancaire est un délit pénal en Suisse.
D’après Le Monde il aurait parlé de décideurs français – hommes d’affaires et hommes politiques – dont la fortune était abritée en toute discrétion par Reyl et Cie. Jérôme Cahuzac, lui, déclare qu’il avait environ 600 000 euros sur son compte non déclaré.