Le PSG version Qatar, la machine à gagner qui fait rêver Paris

Des cris de joie. Des klaxons toute la soirée sur les Champs-Elysées. Paris a fêté comme il se doit, dans la nuit de dimanche à lundi, son titre de champion de France de football décroché la veille, dimanche 12 mai, à Lyon grâce à une victoire sur le score de 1-0. A deux journées de la fin du championnat, le PSG ne peut désormais plus être rattrapé par l'Olympique de Marseille. La liesse des supporters de la capitale est d'autant plus grande que ce titre n'est que le 3e dans l'histoire du club, et que le dernier remonte à 1994, il y a 19 ans. 2013 marque le sacre d'une équipe bâtie sur l'argent pour gagner.

Avec notre envoyé spécial à Lyon, Christophe Diremzian

Ce match et ce titre du Paris Saint-Germain couronnent une saison globalement réussie. C’est le premier succès d’une machine à gagner construite à l’été 2011 avec un budget de 300 millions d’euros et des recrutements de stars à tour de bras.

La machine est longtemps restée en rodage, y compris après l'été 2012. Cette année, le PSG a commencé sa saison de Ligue 1 par trois matches nuls. Puis il y a eu la célèbre crise de novembre, bien connue des suiveurs du club : deux défaites à domicile contre Saint-Etienne puis Rennes, et un entraîneur, Carlo Ancelotti fragilisé aux yeux de l’actionnaire qatarien.

Ce n’est qu'au début du mois de janvier que Paris prend le pouvoir sur le championnat après s'être déjà illustré en Ligue des Champions, une compétition pour laquelle l’équipe avait été bâtie en priorité. Sur ce front, le club a rempli ses objectifs, allant jusqu'en quart de finale, où il aura tenu tête au FC Barcelone sur deux matches, malgré l'élimination.

Comparé à ces bons moments, la Ligue 1 et ses équipes ont pu paraître parfois fades aux vedettes du PSG version qatarienne. D’où le sentiment de suffisance et de manque de motivation ressenti par moments, et qui a provoqué des couacs comme l’élimination par Évian Thonon Gaillard en quarts de finale de la Coupe de France.

Les joueurs ont parfois été accusés de choisir leurs matches. Ils se sont aussi montrés nerveux ces dernières semaines, finissant quelquefois à dix, et parfois même à neuf.

Mais c’est avec maîtrise qu’ils ont conclu cette fin d’exercice avec un titre qui pourrait marquer le début d’une longue période de domination, comme Lyon dans les années 2000. Reste à savoir avec qui l'aventure va se poursuivre. Les rumeurs de départ vont déjà bon train, et en premier lieu celle qui concerne l'entraîneur Carlo Ancelotti.

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