Les exportations françaises ont progressé au printemps grâce à la réalisation de grands contrats de matériel de transport. Airbus a notamment vendu 34 avions en mars, pour près de 3 milliards d'euros. STX a également livré le plus gros paquebot d'Europe, le « Preziosa » pour 510 millions d'euros.
Mais cette poussée cache de moins bonnes performances pour les autres biens manufacturés comme les produits pharmaceutiques ou les produits pétroliers raffinés.
Selon Nicole Bricq, ministre du Commerce extérieur, les bons résultats récents ne suffiront pas à rééquilibrer les pertes du début d'année: « Il ne faut se priver des outils qui sont mis à la disposition de l’Etat. Il peut effectivement libérer des participations comme il peut aussi en prendre. C’est notamment le travail du FSI (Fonds stratégique d'investissement, ndlr). Il ne faut pas se priver de ces outils, il faut le faire à bon escient, il faut trouver la bonne fenêtre de tir et puis, surtout, se poser la question de ce qu’on fait avec. C’est là où les arbitrages doivent être très sérieux. Il faut une certaine souplesse dans la gestion des participations de l’Etat. Cela ne doit pas aller à des dépenses de fonctionnement. Ça doit aller non seulement à des investissements mais aussi à des dépenses en capital. C’est très important. C’est là où l’Etat doit avoir une gestion fine des ses participations ».
Les exportations vers l'Union européenne ont accentué leur baisse à 3,7 milliards d'euros en mars. Le secteur automobile, notamment, est particulièrement touché.