Un an de présidence Hollande: un bilan économique morose

Dès son arrivée à l'Elysée, il y a tout juste un an, François Hollande faisait de la lutte contre le chômage sa priorité. Or, la France vient d'enregistrer un record historique avec 3,224 millions de chômeurs. Un an après son élection, le chef de l'Etat tente toujours de redresser la barre, mais les mauvais chiffres continuent de s'accumuler.

François Hollande est le chef de l'État de la Ve République le plus impopulaire au terme de la première année de mandat, selon les sondages. Une défiance qui s'explique notamment par une croissance en berne, un chômage au plus haut et la fermeture des acieries de Florange, de la raffinerie Petroplus ou de l'usine PSA d'Aulnay, qui bouleversent l'opinion.

La croissance, que François Hollande espérait bien susciter pour créer de l'emploi, se dérobe. La Commission européenne voit même la France en légère recession en 2013. Du coup, les objectifs de réduction de la dette et du déficit public sont repoussés à des jours que l'on espère meilleurs.

A son arrivée au pouvoir, il y a d'abord eu un cap affiché, celui du sérieux budgétaire. Au départ, l'objectif était de revenir à un déficit inférieur à 3 % du PIB dès cette année. On sait déjà que ce ne sera pas le cas et que la Comission européenne va donner deux ans de plus à la France pour atteindre cet objectif. Un répit que Berlin ne goûte guère, même si selon le ministre français des Affaires européennes Thierry Repentin, Paris a des soutiens en Europe.

Et cette politique a un coût en termes de croissance, puisque l'on est passé d'un objectif de 0,8 % cette année à une récession annoncée de 0,1 %.

La « boîte à outils »

Difficile, dans ces conditions, d'atteindre l'autre objectif : l'inversion avant la fin de l'année de la courbe d'un chômage qui a étteint un record.

Pour cela, il y a la fameuse « boîte à outils » présidentielle. Dans cette boîte, il y a les mesures issues de la campagne de 2012 : la Banque publique d'investissement, les contrats d'avenir et de générations.

Il y a aussi celles qui doivent à la capacité d'adaptation à la situation: le pacte de compétitivité avec le crédit impôt compétitivité emploi. Et puis il y a celles qui ont trait à la méthode. C'est l'accord sur la sécurisation de l'emploi conclu en janvier par les partenaires sociaux. Salué par le patronnat et rejeté par les syndicats les plus radicaux, cet accord est en cours de transposition dans la loi et pour en mesurer les effets, il va donc falloir patienter.

 

 

 

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