Renégocier le pacte budgétaire européen, signé par Nicolas Sarkozy et critiqué par la gauche, constituait l'un des engagements du candidat François Hollande. C'est aussi son premier échec en tant que président. Certes, il a bien obtenu l'adoption d'un volet croissance, mais au final, cela ne change rien à l'orientation de la politique européenne et à l'exigence de rigueur budgétaire.
Le chef de l'Etat ne dispose pas de marge de manœuvre et a dû donner des gages aux partenaires européens. François Hollande a donc continué à affirmer que la France réduirait coûte que coûte les déficits à 3 % du PIB en 2013, jusqu'à ce qu'il soit obligé finalement d'y renoncer.
Confronté à une crise qui n'en finit pas et une croissance en berne, le chef de l'Etat a fait l'apprentissage des limites de son action et de la difficulté de tenir ses promesses. L'épisode de Florange en est l'exemple le plus flagrant. Face à Mittal, le gouvernement a cédé et a fait en plus les frais d'une crise interne entre Jean-Marc Ayrault et Arnaud Montebourg. Il n'a pu empêcher la fermeture des hauts fourneaux pourtant promise aux ouvriers. Enorme ratage.
Aux contraintes économiques s'ajoutent les réalités politiques : la promesse d'accorder le droit de vote aux étrangers a peu de chance d'être réalisée ; faute de majorité suffisante. Reste l'inversion de la courbe du chômage d'ici la fin de l'année, une promesse devenue un objectif et qui est maintenue. Pour le moment.
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