Deux ans de répit pour réduire les déficits et éviter une potion trop amère au goût des Français. C'est bien la seule bonne nouvelle dont peut se réjouir le président français François Hollande et dont il s'est d'ailleurs réjoui. L'Europe ne serait donc pas totalement sourde aux critiques sur l'austérité. Le président français aurait ainsi été entendu, lui qui veut marcher sur ses deux pieds : croissance et sérieux budgétaire.
Ce faisant, la Commission européenne rappelle que François Hollande n'a pas tenu l'une de ses promesses de campagne, puisque c'est cette année que le déficit budgétaire devait initialement passer en-dessous des 3%.
Le chômage en hausse en 2014
Et quand Bruxelles annonce que le chômage continuera d'augmenter en France en 2014, on entend aussi que le chef de l'Etat ne pourra pas tenir sa promesse d'inverser la courbe du chômage fin 2013.
Le chef de l'Etat est bien conscient du scepticisme général. « Il y a ceux qui baissent les bras, dit-il, et ceux qui se battent ». Il affiche encore et toujours une attitude volontariste pour tenter de lutter contre les vents contraires. Mais, à la veille d'un premier anniversaire -morose- de son élection le 6 mai 2012, François Hollande lâche cette confidence au journal Sud Ouest : « C'est plus difficile que ce que j'avais imaginé ».