Avec notre correspondant à Berlin, Pascal Thibaut
« La relation franco-allemande est essentielle », pour le porte-parole d’Angela Merkel. Stephen Seibert a minimisé les critiques exprimées par le Parti socialiste français contre le cours du gouvernement allemand sur la scène européenne. « Ce qui compte pour nous, c’est le travail entre les deux gouvernements », a-t-il insisté, qualifiant le texte du PS de « Begleitmusik » - traduisez « musique d’accompagnement ».
Certes, le porte-parole de la chancelière reconnait qu’il existe « de temps à autre des points de vue différents sur certaines questions » entre Paris et Berlin, mais cela n’a rien de nouveau, pour lui. Cela reflète des « traditions différentes » et n’a « pas empêché dans le passé de travailler étroitement ensemble et cela vaut aussi pour l’avenir ».
Volonté d'apaisement chez les conservateurs
On le voit. Berlin ne veut pas jeter d’huile sur le feu. Ces derniers jours, d’ailleurs, on n’a pas entendu de responsables de la majorité conservatrice. Ces derniers temps, cependant, certains avaient émis des doutes sur la volonté de la France d’assainir ses finances publiques et de mettre en place des réformes ambitieuses.
La presse allemande, ce lundi 29 avril, évoque peu les polémiques. Quand elle le fait, elle est critique. C’est le cas du quotidien économique Handelsblatt, qui évoque un « texte sans grande ambition traduisant la panique et la division des socialistes français », qui n’auraient rien trouvé de mieux que de se désigner Angela Merkel comme ennemi commun.