Notre-Dame-des-Landes: les gendarmes se retirent

Les gendarmes quittent Notre-Dame-des-Landes. C'est la fin d'un dispositif sécuritaire exceptionnel mis en place aux abords de la zone du projet d'aéroport de Nantes après les violents affrontements de la fin d'année. L'État souhaite ainsi pacifier les relations avec les opposants installés sur place.

Depuis fin 2012, 150 gendarmes étaient mobilisés jour et nuit à Notre-Dame-des-Landes. Avec ce retrait, le gouvernement fait un pas en avant vers les opposants au projet d'aéroport.

« Jusqu’à présent, nous étions dans une situation où les objectifs de sécurité et de liberté de circulation imposaient une présence sur le terrain. Il semble maintenant pour le préfet qu’on peut obtenir les mêmes objectifs avec une présence des gendarmes allégée », justifie Patrick Lapouze, directeur de cabinet du préfet de Loire-Atlantique.

Cette démobilisation des forces de l'ordre est cependant soumise à condition. La préfecture exige que les riverains soient libres de circuler sur la zone et que les experts puissent faire des mesures scientifiques sur le terrain. « Nous sommes heureux que les gendarmes soient partis. On pense que le calme va revenir et qu’on va pouvoir enfin commencer à travailler sur le fond », avance Michel Tarin, un opposant historique au projet d’aéroport.

Un consensus semble donc être trouvé. Tout repose désormais sur les opposants radicaux. Ils n'ont pas encore précisé s'ils acceptaient de se plier aux exigences de la préfecture.

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