Jérôme Cahuzac faisait affaire avec d'anciens militants d'extrême droite

Le quotidien Le Monde le révélait dès mardi 2 avril : c’est un proche de Marine Le Pen qui a ouvert le compte de Jérôme Cahuzac chez UBS en 1992. Autre révélation du journal : l’ancien ministre du Budget entretenait, dans les années 1990, des relations avec plusieurs anciens militants d’extrême droite. Des militants avec qui il s’était notamment lancé dans les affaires.

C’est par l’intermédiaire de sa femme, Patricia, dont il est aujourd’hui séparé, que Jérôme Cahuzac va se lier d’amitié avec plusieurs anciens militants du GUD, le Groupe union défense, un syndicat étudiant d’extrême droite ultra violent. Nous sommes au début des années 1990, la cousine de son épouse est alors mariée avec un certain Jean-Pierre Emié. L’homme, qui s’affichera plus tard à plusieurs reprises aux côtés de Jean-Marie Le Pen, travaille alors avec un autre ancien du GUD, Philippe Péninque, aujourd’hui conseiller officieux de la présidente du FN (Front national). C’est ce dernier qui ouvre le compte de Jérôme Cahuzac à la banque UBS en 1992.

Celui qui occupera vingt ans plus tard le poste de ministre de Budget vient de créer une clinique privée d’implants capillaires. Les deux militants d’extrême droite vont l’aider à se faire une clientèle. Mais l’histoire ne s’arrête pas là. Le trio se lance dans les affaires à grande échelle, un véritable « GUD Business » comme le qualifie le journal Le Monde.

Ainsi, les trois amis vont notamment investir dans des mines d’argent au Pérou via une société fondée par un autre ancien militant d’extrême droite, Lionel Queudot. Une question revient avec insistance : comment Jérôme Cahuzac, lui qui milite alors depuis une quinzaine d’années au Parti socialiste, a-t-il pu s’entendre avec des hommes au passé aussi sulfureux ?

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