Affaire Cahuzac : François Hollande écarte l'idée d'un remaniement ministériel

En France, pas de remaniement ministériel en vue pour l’instant, c’est ce qu’a annoncé François Hollande. Le président français tenait une conférence de presse à Rabat au Maroc, où il achevait sa visite d’Etat. Le mensonge de Jérôme Cahuzac est une faute « individuelle ». « Le gouvernement n’est pas mis en cause », a-t-il souligné. François Hollande, qui s’est dit à nouveau déterminé à vouloir moraliser la vie politique. Il convient de mettre une « bonne fois pour toute » un terme à ces pratique, a enfin dit M. Hollande.

Avec notre envoyé spécial à Rabat, Florent Guignard

C’est la seconde fois en deux jours qu’il s’exprime sur l’affaire Cahuzac et, à Rabat, le ton se veut encore plus ferme. François Hollande promet d’autres mesures pour moraliser la vie politique et économique. « Je vous le dis, j’irai jusqu’au bout, jusqu’au bout sur ces questions. Je n’ai rien à redouter. Au contraire, parce que je suis le chef de l’Etat d’un pays qui est une grande nation, qui ne peut pas accepter d’être ainsi humiliée avec des affaires qui se succèdent depuis des années. Il convient d’y mettre une bonne fois pour toute un terme. »

Mais après le cas Cahuzac, nouvelle épine : les comptes offshore du trésorier de sa campagne présidentielle. Cette affaire, selon Hollande, ne le concerne pas : « Ce qui compte pour moi, c’est que les comptes de campagne aient été validés et regardés comme conformes. Ensuite, sur les activités privées, c’est à l’administration fiscale, s’il en est besoin, de faire son travail ».

La droite réclame un remaniement du gouvernement. Une hypothèse exclue par le président. « Ce n’est pas le gouvernement qui est en cause, c’est un homme qui a failli. Alors, pour ce qui concerne le fonctionnement du gouvernement, il n’y a de ce point de vue pas de décision à prendre », a-t-il martelé.

François Hollande a mis un terme aux spéculations, sans pour autant mettre un terme à la crise de confiance.

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